La taille de François Hollande : quand la stature présidentielle devient un problème à l’Élysée

Portrait en gros plan d'un homme âgé, vêtu d'un costume sombre et portant des lunettes.

Vous vous êtes déjà demandé si la taille d’un président pouvait influencer sa carrière politique? J’ai toujours été attirée par ces détails qui semblent anodins mais qui façonnent subtilement notre perception des personnalités publiques. François Hollande, avec ses 1,73 m (ou 1,74 m selon certaines sources), illustre parfaitement comment la stature physique peut devenir un enjeu politique à l’Élysée.

La taille des présidents de la Ve République : une alternance surprenante

La Ve République a connu une curieuse alternance entre présidents grands et petits. De Gaulle dominait avec ses 1,93 m, suivi par Pompidou (1,83 m), puis Giscard d’Estaing (1,89 m). Mitterrand mesurait 1,73 m, avant que Chirac ne redresse la barre à 1,90 m. Sarkozy, avec ses 1,68 m, a ensuite cédé sa place à Hollande (1,73 m). Cette alternance s’est interrompue avec Macron, qui partage exactement la même taille que son prédécesseur.

J’ai remarqué une coïncidence étonnante : les trois présidents considérés de gauche partagent précisément la même stature. Mitterrand, Hollande et Macron affichent tous 1,73 m, comme si cette mesure constituait une règle non-écrite pour gouverner à gauche de l’échiquier politique.

Président Taille (en m) Période de présidence
Charles De Gaulle 1,93 1959-1969
Georges Pompidou 1,83 1969-1974
Valéry Giscard d’Estaing 1,89 1974-1981
François Mitterrand 1,73 1981-1995
Jacques Chirac 1,90 1995-2007
Nicolas Sarkozy 1,68 2007-2012
François Hollande 1,73 2012-2017
Emmanuel Macron 1,73 2017-présent

Hollande face à Sarkozy : quand quelques centimètres font la différence

En 2012, la campagne présidentielle a mis face à face deux candidats aux statures contrastées. Avec 5 centimètres d’avantage sur Sarkozy, Hollande n’a jamais cherché à capitaliser sur cette différence physique. Son prédécesseur, en revanche, avait développé tout un arsenal de techniques pour neutraliser sa petite taille lors des apparitions officielles.

Lors d’un débat télévisé, j’ai observé que la différence de taille entre les deux hommes créait une dynamique particulière. Les caricaturistes ne s’y sont pas trompés, transformant cette caractéristique en moteur de nombreux sketches. Cette différence physique semblait symboliser un contraste de tempérament : l’agitation perpétuelle de Sarkozy face à la personnalité plus posée de Hollande.

Les techniques de Sarkozy pour paraître plus grand

  • Utilisation de talonnettes dissimulées dans ses chaussures lors des rencontres officielles
  • Positionnement stratégique sur des estrades ou marches lors des photos de groupe
  • Recours à des angles de caméra spécifiques pour les interviews télévisées
  • Sélection méticuleuse des photographes officiels connaissant les techniques avantageuses

La comparaison internationale : Hollande face aux autres chefs d’État

Sur la scène internationale, la stature de François Hollande s’est parfois révélée problématique. Face à Donald Trump et ses 1,88 m, notre président français semblait littéralement dominé lors des sommets internationaux. Les huit derniers présidents américains, tous mesurant entre 1,78 m et 1,88 m, incarnent une tendance à élire des dirigeants de grande taille.

La visite de Hollande à la Maison Blanche a donné lieu à des ajustements protocolaires subtils mais nécessaires pour équilibrer les photos officielles. J’ai pu constater que ces différences de taille peuvent inférer des rapports de force symboliques, parfois au détriment de la France dans l’univers très codifié des rencontres diplomatiques internationales.

L’évolution historique de la taille et son impact politique

La taille moyenne des hommes a augmenté de 10 à 11 cm en un à deux siècles. Cette évolution biologique contextualise la perception des dirigeants historiques. Avec ses 1,73 m, François Hollande se situe légèrement en-dessous de la moyenne masculine française actuelle (1,75 m), mais aurait été considéré comme grand il y a deux siècles.

Je trouve captivant que l’importance accordée à la stature physique des présidents diminue progressivement à l’ère numérique. La détermination et les capacités cognitives prennent désormais le pas sur les attributs physiques dans l’évaluation de l’efficacité présidentielle. La propagande visuelle traditionnelle cède du terrain face à d’autres formes de communication politique.

Perception de la taille présidentielle selon les époques

  1. XIXe siècle : La grande taille comme symbole d’autorité et de pouvoir incontesté
  2. Début XXe siècle : Importance de la stature physique dans les premières apparitions filmées
  3. Années 1960-1980 : L’ère télévisuelle accentue l’attention portée aux caractéristiques physiques
  4. Ère numérique : Relativisation de l’importance de la taille face aux compétences et au charisme

Les stratégies médiatiques pour compenser une stature moyenne

L’équipe de communication de Hollande a développé diverses techniques pour valoriser sa présence présidentielle malgré sa taille moyenne. Lors de sa visite à la Basilique de Saint-Denis le 15 février 2017, pour le lancement du chantier de remontage de la flèche, les photographes ont reçu des consignes précises sur les angles à privilégier.

J’ai eu l’occasion d’assister à un tel événement où les communicants avaient minutieusement préparé chaque apparition publique du président. Les tribunes étaient conçues pour que Hollande domine symboliquement l’assemblée. Ce projet à la Basilique offrait d’ailleurs une belle métaphore : comme ce monument historique, la grandeur présidentielle peut se construire autrement que par la simple taille physique.