Les recherches sur le traitement du diabète, surtout celui du type 1 – également appelé diabète insulinodépendant – avancent de jour en jour, donnant la chance aux patients de bénéficier d’un meilleur mode de vie et d’être moins dépendants à l’insuline. Quelles sont les dernières avancées dans ce domaine ? Les réponses dans cet article.
Quel est l’intérêt de chercher de nouveaux traitements ?
Le diabète de type 1 représente entre 5 à 10 % des cas de diabète. Il apparait généralement entre l’enfance et l’adolescence et se traduit par une insuffisance aigüe, voire une absence de production d’insuline suite à une réaction auto-immune qui altère les cellules du pancréas.
À titre d’information, ces cellules regroupées sous forme d’amas, également appelées « îlots de Langerhans », se chargent de produire de l’insuline, l’hormone ayant pour rôle de diminuer le taux de sucre présent dans le sang.
Le traitement connu à ce jour du diabète de type 1 est relativement contraignant, étant donné que le patient doit subir une administration régulière d’insuline dans l’organisme afin de compenser l’insuffisance de production du pancréas.
Le mode de vie des diabétiques de type 1 devient donc difficile, puisqu’un seul oubli peut entrainer des conséquences fâcheuses sur leur état de santé. Ils doivent également apprendre à injecter eux-mêmes la dose pour ne pas dépendre constamment d’une tierce personne.
Ainsi, les chercheurs s’attèlent à trouver d’autres traitements moins contraignants qui amélioreraient les conditions de vie des diabétiques.
La greffe d’îlots pancréatiques : une solution prometteuse
Une alternative très prometteuse sur le traitement du diabète de type 1 : la greffe d’îlots de Langerhans dans le foie. Ainsi, ces nouvelles cellules vont remplacer celles déficientes et pourront assurer la sécrétion normale d’insuline.
Toutefois, de nombreux obstacles se dressent encore face à la réussite de ce nouveau traitement. Par exemple, cette transplantation nécessite un trop grand nombre de donneurs, et le système immunitaire du receveur détruit systématiquement les nouvelles cellules transplantées, étant donné que ce sont des corps étrangers.
Heureusement, les scientifiques ont trouvé une solution à ce problème en mélangeant les cellules avec du collagène, une substance protéique fabriquée par le corps et utilisée pour constituer les parties du corps telles que les os, les vaisseaux sanguins ou les muscles.
Ensuite, le mode d’administration du mélange se fait en mode sous-cutané, laissant le temps au mélange de se solidifier. L’organisme reconnait le collagène et ne va pas attaquer l’ensemble, l’alimentant au contraire en flux sanguin pour permettre l’échange insuline/glucose.
Des essais concluants sur des animaux
Des expériences ont été menées sur des souris diabétiques afin de prouver l’efficacité du traitement. Les résultats ont été surprenants : l’injection d’îlots de Langerhans a permis aux souris de tenir au moins une quarantaine de jours avant de nécessiter une nouvelle injection et la quasi-totalité des cellules ont survécu durant cette période.
De ce fait, les injections vont passer de quelques heures dans le cas de l’insuline classique, à plus d’un mois et demi pour le cas des îlots de Langerhans.
D’autres études portant sur la transplantation d’îlots provenant de porcs ou d’autres souches grandement productrices d’insulines sont en cours pour des résultats estimés positifs dans les années à venir.